Patrimoine

L’Abbaye Saint Florentin

L’abbaye Saint-Florentin-et-Saint-Hilaire est une ancienne abbaye bénédictine de France fondée en 857, située à Bonneval dans le département d’Eure-et-Loir, dépendante du diocèse de Chartres. Le bâtiment, classé monument historique en 1883, abrite aujourd’hui un hôpital psychiatrique

Le monastère bénédictin de Bonneval fut fondé en 857 par un chevalier nommé Foulques sous les auspices de Charles de Provence. En 861, l’évêque de Chartres Gislebert de Chartres ratifie la fondation.

Primitivement dédiée aux saints Pierre et Marcellin, l’abbaye prit le nom de Saint-Florentin suite au transfert des reliques de saint Florentin et saint Hilaire, martyrisés à Suin en Bourgogne, en hommage aux services rendus par des moines de Bonneval à l’abbé Aurélien, de Saint-Martin d’Ainay. Durant le voyage de retour des religieux, de Roanne à Orléans, il s’opéra tant de miracles sur leur passage et les saints devinrent si populaires que l’abbaye ne fut plus connue que sous le nom de Saint-Florentin.

En l’an 911, l’abbaye de Bonneval eut à souffrir des invasions normandes et fut incendiée. Il faudra attendre une cinquantaine d’années pour assister à sa renaissance, œuvre d’Eudes, fils de Thibaut le Tricheur. En l’an 1110, Louis VI, par politique, prit l’abbaye sous sa protection. Les XIIe et XIIIe siècles marquent l’apogée de l’abbaye de Bonneval. Au XIIe siècle, son abbé Arnaud (ou Ernald) de Bonneval laissa son nom à la postérité comme biographe de saint Bernard de Clairvaux.

La guerre de Cent Ans n’épargna pas l’abbaye. En l’an 1420,Henri V d'Angleterre est sous les murs de Bonneval et l’abbaye est une nouvelle fois pillée et incendiée. Elle ne se relèvera de ses ruines qu’à la fin du XVe siècle sous le gouvernement de René d’Illiers, évêque de Chartres. Il fit construire le logis abbatial sur des soubassements du XIIIe siècle.

En l’an 1568, le grand Condé, à la tête des protestants, attaqua le monastère qui fut en grande partie incendié. La Congrégation de Saint-Maur la réforma à partir de 1660, reconstruisant une partie des bâtiments claustraux.

À la Révolution, le domaine fut déclaré bien national et vendu à un négociant qui y installa une filature puis une fabrique de tapis. Devenu propriétaire de l’abbaye en 1828, le conseil général y établit en 1845 une colonie agricole pour enfants abandonnés qui fit place, en 1861, à l’asile d’aliénés départemental. Le logis abbatial a été restauré à la fin du XIXe siècle dans son style primitif des premiers temps de la Renaissance sous l’impulsion du médecin directeur Vincent Bigot.

L'abbaye a été en grande partie détruite au moment de la Révolution, il en reste malgré tout la porte d'entrée fortifiée et un beau logis abbatial du XVe siècle. Aujourd'hui, elle abrite un hôpital psychiatrique.

La Maison du Cheval Blanc

Vaste logis du XIIIe siècle avec les vestiges d’un porche ogival. Les façades sud-est et sud-ouest sont incorporées dans les fortifications de la ville avec des ouvertures crénelées.

Admirez son oriel façonné en bois et son échauguette d’angle faisant  fonction de surveillance.


Maison d’Albert Sidoisne Historien de la ville  (1869-1943)

Le Logis des Trois Marchands du XIIIe siècle.

Ancienne Salle de Justice de Paix classée monument historique en 1965.
Elle appartenait à un ensemble  de Bâtiments, appelé « les Trois Marchands ». 

Au rez-de-chaussée, vous pourrez déccouvrir deux belles  colonnes à chapiteau primitif.

Aujourd’hui, le Logis des Trois Marchands est devenu l’Espace Culturel Martial Taugourdeau.
De nombreuses expositions d’artistes amateurs ou professionnels s’y tiennent et contribuent ainsi à la renommée de ce lieu dans tout le département.

La Porte Saint Roch

Du XVe siècle.

Portail semi circulaire flanqué de tours rondes couronnées de créneaux, percées de meurtrières. 

La Tour du Roi

Ancien donjon du XIIIe siècle s’élevant à 22m au dessus du sol,  surnommé La Poivrière, il faisait partie de l’enceinte fortifiée et servait de prison.

 

L’Eglise Notre-Dame

Eglise de la fin du XIIIe siècle de style gothique primitif le plus pur, toutefois, les parties basses du chevet et les trois fenêtres voisines dans chaque collatéral sont en plein cintre et reflètent le style roman secondaire de la fin du XIIe siècle. Le début de sa construction la rend donc  contemporaine de la Cathédrale de Chartres. 

Les pignons ornés de crochets sont du XVIe siècle.


L'édifice comporte trois nefs, chacune des sept travées flanquées de contreforts étayés d'arcs d'une grande légèreté, les trois premiers sont pourvus de gargouilles inutiles représentant des personnages grotesques.
Autour de la nef principale, on remarque un triforium ou galerie d'arcades ogivales.

 

L'harmonie, l’équilibre des lignes font de cette galerie la partie la plus artistique et la plus intéressante de tout l'édifice. Au-dessus se trouvent également des fenêtres en ogive.
Au-dessus du maître-autel en pierre et en marbre inauguré en 1895, qui fait place à l'ancien autel en bois de l'église abbatiale, on observe une très belle rosace,ornée en 1871 d'un vitrail représentant, autour de la Ste Vierge, les patrons des églises et chapelles de l'ancien Bonneval.

L'ensemble des autres vitraux a été posé à la fin du XIXe siècle, au cours de la restauration de l'église entreprise et menée à bien entre 1885 et 1893. Quelques verrières : la grotte de Lourdes, la Vierge noire, l'Assomption, Sainte Thérèse sont plus récents.


Près des orgues figurent deux grands tableaux provenant du réfectoire des moines de l'abbaye Saint-Florentin et représentent, l'un " la multiplication des pains ", l'autre " Jésus chez Simon le Lépreux " (copie d'une toile de Nicolas Poussin).


La flèche des ardoises qui surmonte l'église est ornée d'une galerie caractéristique et s'élève à 65 mètres au-dessus du sol. Elle abrite trois cloches dont deux anciennes sont classées, l'une date de 1598, l'autre de 1793.


L'église Notre-Dame de Bonneval mesure 47 mètres de longueur, 20 mètres de largeur à la façade et 19 mètres au chevet.
L'église n'est pas orientée